Dans l’ombre où le désir s’égare,
Elle se pare, reine du hasard.
Son parfum envoûtant, un piège doux,
Ses gestes précis, un art sans flou.
L’éclat de sa robe glisse au sol,
Éphémère voile d’un rêve qui s’envole.
Son regard, miroir d’un vert profond,
D’une vie qui danse, d’une vie qui fond.
Elle vend des heures, des soupirs volés,
Des instants gravés sur des corps désolés.
Mais dans ce théâtre, chaque caresse,
Est un tableau de chair et de tendresse.
Son lit est un sanctuaire silencieux,
Où elle règne, déesse aux mille vœux.
Pour un instant, elle efface le réel,
Et tisse des liens dans un bal charnel.
Mais sous la lumière tamisée,
Un murmure perce, une vérité :
Elle est à la fois rêve et fardeau,
L’écho d’une liberté sous un manteau.