L'Amande a bon gout
Lorsqu'elle se pare
D'un parfum de soir
Des pieds jusqu'au cou
Je me demande si elle aime
Quand les doigts courent sur sa peau
Des épaules jusqu'à l'aine:
Gémirais tu de bas en haut ?
Je me demande si elle rougit
Quand des lèvres vont sur les siennes;
Et là est ce que tu souris
Quand mes caresses vont et viennent ?
Je me demande si elle vibre
Quand ma langue se déchaîne
Nourrirais tu l'incendie
par le feu de ta gaine ?
M'en voudras tu quand, de ma langue trempée,
Je retirerai ma langue de L'Amande à son apogée
Mais n'aie crainte chère amante, ce n'est qu'une courte pause,
Un prélude nécessaire avant l'apothéose...
Car voilà que je te retourne et te prends sans préavis :
Tes cheveux d'une main, une fessée de l'autre
Et d'un coup tu te plains et d'un coup tu te courbes, entends tu Amande, entends tu ce bruit:
C'est le cri de ta faim sur lequel tu te vautres.
Mais pour cela faudrait il
Encore que j'ai de la chance,
Qu'un jour tu changes de ville
Que tu viennes à Valence.

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