Je l’ai rencontrée un soir clair, sans attente. elle parlait doucement, comme si chaque phrase devait frôler la peau avant l’oreille. Son regard, posé, invitait à ralentir. Nous avons marché longtemps, le silence devenant complice, ponctué de rires discrets. Elle sentait le thé chaud et l’orage lointain. Quand sa main a effleuré la mienne, le temps s’est dilaté, simple et brûlant. Rien n’était pressé. Les mots se faisaient rares, mais chargés. Je découvrais une présence attentive, une écoute nue, presque tactile. Béatrice avait l’art de rendre l’instant dense, d’ouvrir un espace où le désir restait suspendu, élégant, vivant. En la quittant, je portais encore cette chaleur tranquille, promesse douce d’un retour possible. Elle était adulte, libre, et sa présence laissait sur mes lèvres un sourire secret, discret, comme une musique lente qui revient la nuit au cœur apaisé et ouvert. Encore merci

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